Résumé:
La récente réunion organisée par Coopération Canada a rassemblé des membres et des participants de diverses organisations pour discuter de la prévention de l’exploitation, des abus et du harcèlement sexuels (PEAHS). La discussion visait à renforcer la communauté de pratique, à souligner l’importance de l’intersectionnalité et à aborder les défis liés à la mise en œuvre des mesures de prévention de l’exploitation sexuelle, des abus et du harcèlement dans les contextes international et canadien. Les principaux sujets abordés ont été l’adaptation des politiques entre le siège et les opérations sur le terrain, le rôle des donateurs dans le soutien aux partenaires, les meilleures pratiques de gestion des partenariats et l’éducation culturellement informée. Le groupe a souligné la nécessité de mettre en place des mécanismes solides de signalement et d’enquête, de partager les ressources et de favoriser l’apprentissage inter-organisationnel afin d’intégrer les efforts de sauvegarde dans l’ensemble des activités.
Points clés à retenir:
- Il est essentiel d’adapter les politiques de PEAHS entre le siège et les opérations sur le terrain pour tenir compte des différences entre les normes locales et internationales.
- La coordination régionale et l’apprentissage croisé entre les organisations peuvent renforcer les mesures de sauvegarde.
- Les ressources éducatives culturellement pertinentes et axée par les traumatismes sont essentielles, en particulier pour les jeunes et les communautés Autochtones.
- Les petites organisations bénéficient d’outils, de formations et de bonnes pratiques partagés pour gérer efficacement les limitations de ressources.
- L’établissement d’un budget de base pour les mesures PSEAH dans les projets permettrait de normaliser le financement et la répartition des efforts.
- Des lignes directrices claires sont nécessaires pour gérer les “zones grises” où les lois locales diffèrent des normes canadiennes.
- Le soutien et l’implication des donateurs dans la facilitation des mesures PEAHS et le partage des connaissances avec les bénéficiaires et les partenaires sont essentiels.
- Un transfert de connaissances efficace au sein des organisations à base de membres peut aider les membres impliqués dans la programmation directe.
- Des ressources équivalentes à celles de la CHS et des centres de sauvegarde internationaux sont nécessaires pour les efforts déployés au Canada.
- Les mécanismes de signalement et d’enquête doivent être renforcés afin de favoriser des processus équitables et sensibles à la culture.
Prochaines étapes potentielles :
- Développer et distribuer des ressources PEAHS basées au Canada et répondant à des normes internationales élevées.
- Coordonner des ateliers régionaux et des sessions d’apprentissage axés sur la diversité culturelle et linguistique dans le domaine de la sauvegarde.
- Promouvoir les partenariats et le dialogue entre les petites et les grandes organisations en vue d’un apprentissage partagé et du développement des ressources.
- Intégrer dans les programmes de formation des lignes directrices et des exemples de gestion des “zones grises” et des nuances juridiques.
- Étudier les stratégies de financement et établir des normes budgétaires de base pour la PSEAH dans les projets de développement et les projets humanitaires.
- Faciliter les conversations sectorielles sur le traitement des plaintes impliquant le personnel des organisations partenaires et sous-partenaires.
- Renforcer les mécanismes de signalement et de conduite des enquêtes, y compris le partage des ressources et la formation.
- Créer des initiatives d’apprentissage croisé pour aider les organisations à transférer les connaissances à leurs membres et partenaires.
- Favoriser les réunions permanentes de la communauté de pratique pour partager les stratégies et renforcer les pratiques de sauvegarde.