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Résumé 2025-04-10

Résumé:

La récente réunion de la communauté de pratique s’est concentrée sur l’exploration des stratégies pratiques et des défis liés à la prévention de l’exploitation, des abus et du harcèlement sexuels (PEAHS) dans le cadre de la coopération internationale. Les participant·e·s ont réfléchi à la manière dont les efforts de sauvegarde se recoupent avec des engagements plus larges en faveur du féminisme intersectionnel, de la décolonisation et du développement local. Les discussions se sont concentrées sur la manière de mettre en œuvre de manière significative la PEAHS dans divers contextes, en particulier lorsque l’on travaille avec des partenaires et des membres de la communauté dans des espaces humanitaires ou de développement marqués par des niveaux d’alphabétisation, des normes culturelles et des dynamiques de pouvoir variables.

Plusieurs participant·e·s se sont interrogé·e·s sur l’efficacité et l’accessibilité des systèmes de rapport existants, en particulier dans les communautés où la communication écrite n’est pas toujours possible ou lorsque la confiance dans les structures formelles est limitée. D’autres ont souligné l’importance d’aligner les approches de PEAHS sur les réalités vécues par les communautés locales, et la nécessité de recalibrer les communications et les attentes du personnel international et local. La conversation a également mis en évidence le caractère profondément relationnel du travail de sauvegarde, qui nécessite de la confiance, du temps et la volonté de remettre en question les hypothèses dominantes dans le secteur.


Thèmes clés et réflexions :

  1. Méthodes de formation et résonance locale – Certain·e·s ont noté que des formats de formation en ligne brefs et standardisés pourraient ne pas être adéquats pour favoriser une compréhension profonde des principes de PEAHS, en particulier dans des contextes complexes sur le terrain. Il y a eu un intérêt pour l’exploration d’approches plus relationnelles et dialogiques de la formation qui reconnaissent les dynamiques de pouvoir et les systèmes de connaissance locaux.
  2. Naviguer entre les normes et les attentes – Les participant·e·s ont partagé leurs expériences de friction lorsque les normes universelles de sauvegarde rencontrent les pratiques locales. Ça aussi été suggéré d’offrir des exemples clairs et concrets lors des processus d’orientation et de créer un espace de conversation qui permette d’éclaircir les hypothèses sur la signification de la « tolérance zéro » dans la pratique, en particulier entre les cultures et les contextes.
  3. Accès aux mécanismes de signalement – Dans les communautés où l’alphabétisation, l’accès au numérique ou la confiance dans les institutions constituent des obstacles, les participant·e·s ont souligné la nécessité de disposer d’options de signalement créatives et culturellement adaptées. Certain·e·s ont proposé des outils de rapport visuels ou oraux, ou de tirer parti des structures de responsabilité locales existantes auxquelles les communautés font déjà confiance.
  4. L’instauration de la confiance comme fondement – Plusieurs participant·e·s ont souligné que la confiance n’est pas accessoire mais centrale dans les efforts de PEAHS. L’instauration de la confiance nécessite un investissement soutenu, une présence et une volonté d’écouter et d’adapter les approches de sauvegarde en fonction du retour d’information des personnes les plus touchées.
  5. Réalités et capacités des partenaires – Les participant·e·s ont discuté de la manière dont les partenaires, en particulier les organisations locales ou de petite taille, sont souvent confronté·e·s à des contraintes de ressources et de capacités lorsqu’iels mettent en œuvre des politiques de sauvegarde imposées par les donateurs. Les participant·e·s ont discuté de la tension entre le respect de normes strictes et le besoin de flexibilité et de solidarité.
  6. Gouvernance des données et pouvoir – Des questions ont été soulevées concernant la collecte, la propriété et l’utilisation des données de sauvegarde, et la manière dont les pratiques en matière de données peuvent renforcer ou remettre en question les déséquilibres de pouvoir existants. Les participant·e·s se sont montré·e·s intéressé·e·s par l’exploration d’approches plus participatives et transparentes des données dans cet espace.
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